Les entreprises Françaises à l’épreuve de la lutte contre la corruption


Les enquêtes et procédures dans la lutte contre la corruption sont de plus en plus fréquentes et des géants de l’économie Française sont de plus en plus cités dans les différentes affaires.
Cette tendance soulève en substance  quelques questions qui permettent d’appréhender ce nouveau phénomène. En effet on en vient à se demander si la justice a décidé de s’emparer du sujet dans une démarche proactive pour limiter les impacts négatifs des lois extraterritoriales américaines et britanniques sur les entreprises Françaises.
Un temps taxée de laxiste par l’OCDE ainsi que différentes ONG, face aux grandes entreprises en matière de fraude et corruption internationale, la justice française semble s’être saisie du sujet à bras le corps, c’est ce qu’avait souligné Marc-André Feffer, président de Transparency international France selon ses propos  « On sent que les choses s'accélèrent et que l'étau se resserre » ; Des propos nuancés par Jacky Coulon, secrétaire national de l'Union syndicale des magistrats affirmant « qu’il s’agit pour  l'instant de simples enquêtes, dont on ne sait pas quels seront les résultats   ».
Les entreprises sentant le vent tourner, commencent à se mettre en ordre de marche et à développer de plus en plus de programme de contrôle interne et de prévention des risques de corruption. Une politique par ailleurs devenue obligatoire pour les entreprises  de plus de 500 salariés et dont le chiffre d’affaires dépasse 1 million d’euros (Loi Sapin II). L’Agence Française Anti-corruption étant en charge du contrôle des dispositifs de prévention des risques au sein des entreprises.
Les conséquences d’un éventuel manquement pouvant être lourdes pour l’entreprise contrevenante à la fois sur le plan de l’image avec l’effervescence du name and shame  et sur le plan financier avec des amendes pouvant dépasser le million d’euros.