USA – La question du fichage des ressortissants de pays musulmans



Lors de sa campagne, Donald Trump avait indiqué qu’il mettrait « certainement en place » une base de données pour ficher les musulmans présents aux Etats-Unis. On connait le futur président américain pour ses propos houleux sur la question, on se souvient par exemple de sa promesse d’interdire l’accès au territoire américain aux musulmans.

Le secrétaire d’Etat du Kansas, Kris Kobach aurait déjà émis l’idée de relancer le « National Security Entry-Exit Registration system » (NSEERS), une base de données mise en place en 2002 à la suite des attentats du 11 septembre, puis supprimée en 2011. L’objectif était d’enregistrer les données des ressortissants de 25 pays (tous musulmans à l’exception de la Corée du Nord) entrant sur le territoire américain et susceptibles de poser un risque pour la sécurité.

Après cette possibilité de remettre au goût du jour le fichage des musulmans aux Etats-Unis, certains géants du web se sont prononcés sur la question, posé par The Intercept, d’aider l’administration Trump à créer un registre national des musulmans.  A cela, le porte-parole de Microsoft a répondu le 16 décembre « Nous nous opposons à la discrimination et nous ne participerons jamais à la construction d’un registre des musulmans  américains ».  Twitter s’est aussi prononcé, par un simple « non ».  Facebook et Apple quant à eux, ont aussi répondus par la négative, en affirmant qu’ils s’opposeraient à un tel projet.

Un projet qui, rappelons-le,  serait discriminatoire et violerait le premier et le cinquième amendement  de la Constitution américaine.
                                      Les géants du web se prononcent sur le fichage des musulmans