Après le say on pay, le pay ratio ?

Dans un article du 25 avril dernier, Novethic vient rappeler que, en 2016, la rémunération moyenne d'un dirigeant du CAC 40 s'établissait à 5 millions d'euros soit 250 SMIC (un record...). Cette situation est de plus en plus critiquée en France comme en Europe où elle paraît particulièrement injuste dans un contexte économique encore difficile.

C'est pourquoi le concept de pay ratio a émergé pour venir corriger ce mouvement inflationniste. L'idée est de "limiter l'écart de rémunération entre un dirigeant et le plus bas salaire de l'entreprise". Ainsi, "plusieurs investisseurs conditionnent l'adoption, en Assemblée générale, de la rémunération du dirigeant à 100 SMIC maximum". 

Mais ce n'est pas tout : le 3 avril, l'UE a adopté une directive (à transposer avant 2019) qui impose aux entreprises de publier un rapport "clair et compréhensible, fournissant une vue d'ensemble complète de la rémunération", notamment sur "l’évolution de la rémunération des administrateurs compte tenu de la performance de la société et une comparaison de leur rémunération par rapport à celle, en moyenne, des salariés à temps plein de l’entreprise". On est encore loin du pay ratio mais un mouvement de transparence se dessine donc en soutien d'un plus juste écart des rémunérations entre les salariés et les dirigeants des entreprises.


Pour en savoir plus : http://www.novethic.fr/gouvernance-dentreprise/engagement-actionnarial/isr-rse/remunerations-bientot-une-limitation-de-l-ecart-salarial-entre-pdg-et-employes-144369.html